VARIATIONS AUTOUR DE L’ANASYRMA

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Effrontée je suis. Effrontement comme Affrontement contre l’ordre masculiniste.
La sexualité des femmes est aliénée aux fantasmes de conquête et de domination des hommes.
Tâcher, soumettre, posséder. 
Croire que les hommes ont le pouvoir seul de nommer, que le verbe serait masculin.
Je dis seule et uniquement seule “Je ne suis pas celle que tu crois. Je ne te dis pas oui. Avoir une sexualité et
un corps ne veut pas dire abnégation à tes fantasmes de l’ordre masculin”.
La lesbienne est effacée parce qu’elle fait fi du phallus et existe dans un monde plein de sa différance.
Comme quoi un tel monde peut exister. Il n’y a pas de libération des femmes hétérosexuelles, sans l’absolu du droit lesbien. 
Marcher contre la conquête masculine, laisser l’empreinte de ses pas
dans les sédiments de la guerre menée par les hommes contre l’esprit féminin, suprême, universel.
Le sexe masculin s’érige comme offensif alors que le sexe féminin, nul sujet du crime, est tu, caché, couvert de honte.
La honte se couvre et moi je me découvre, nulle honte juste de l’arrogance.
La fin du patriacarcat sonnera le renversement de la honte.











© Séverine Hettinger