Le lavis m’a paru une technique intéressante car dans sa restriction à une seule encre tout un imaginaire pouvait se déployer. Le corps de femmes dans son exploitation me semblait pertinent à rapprocher de la domination de la nature. Bientôt tout un imaginaire lié à la conquête a été suscité.

De là j’ai débouché sur une histoire du capitalisme nourri par mes diverses lectures.

Voici seulement quelques lavis parmi tous ceux que j’ai faits, visibles sur on Instagram.

---------------------------------
Texte d’Edith Vallée

Restons dans l’eau : Séverine HETTINGER « sans titre ». Intitulé fort justifié car nous sommes dans une ambiance indéfinie, dans la totalité sans limite.  Une femme nue flotte entre deux eaux lavées d’un peu de terre. Devant elle, des taches improbables, des restes, des effets de transformation de matière. Des plantes, se sont accrochées à elle désespérément dans un magnifique entrelacs de végétaux qui veulent vivre à tout prix, collés à elle, dernier recours. C’est la mère qui meurt à force d’avoir tout donné, comme la terre. Dans un cri silencieux et dramatique qui résonne en onde de choc  en nous, elle accuse la société prédatrice qui exploite les ressources originelles jusqu’à épuisement.











© Séverine Hettinger